Quinzième édition du « vendredi des réformes » à la DGTCP, ce 07 novembre 2025

Après près de deux décennies de mise en œuvre du Fonds d’Appui au Développement des Communes (FADeC), un mécanisme de financement de la décentralisation mis en place par le Gouvernement, le Fonds d’Investissement Communal (FIC) a été institué. Sa création suscite des interrogations quant à une certaine rupture ou une continuité avec le mécanisme de financement existant. Les réponses à ces interrogations ont été au cœur des échanges de la quinzième édition du Vendredi des Réformes, tenue le vendredi 07 novembre 2025 sur le thème : Le Fonds d’Investissement Communal : quel avenir pour le FADeC ?

Dans son mot de bienvenue, le Chef de la Cellule des Réformes et de la Démarche Qualité, Monsieur Lémaire KANFONHOUE, a salué la régularité de cette initiative qui s’impose désormais comme un espace privilégié d’apprentissage et d’appropriation collective des innovations qui façonnent le présent et l’avenir du Trésor public béninois.

Selon les propos de Monsieur Waliou L. LIBANIO, Directeur de la Règlementation comptable et Représentant du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, la création du FIC traduit la volonté du gouvernement de renforcer la décentralisation financière à travers un mécanisme plus structuré, transparent et orienté vers la performance. Pour lui, l’Administration du Trésor a un rôle clé à jouer pour la réussite de la réforme, en assurant la sécurisation, la traçabilité et la bonne gouvernance des ressources financières communales.

Le mot d’ouverture de la séance prononcé par le Représentant du Directeur général a permis au Communicateur, Monsieur Jean-Claude TOGBE, de faire un riche exposé structuré autour de cinq points essentiels :

  • un aperçu sur le FADeC ;
  • une vue sur le FIC ;
  • une étude comparative entre le FADeC et le FIC ;
  • les innovations du FIC et ;
  • les défis à relever.

A l’entame, le communicateur a rappelé que le FADeC a marqué une étape décisive dans la décentralisation financière, en instaurant un mécanisme structuré de transferts de ressources de l’État vers les communes. Son pilotage par la Commission nationale des Finances locales (CONAFIL) a permis d’assurer une bonne répartition des fonds. Toutefois, conscient de la nécessité de renforcer la capacité d’action des collectivités locales, le Gouvernement, par décret n° 2025-567 du 17 septembre 2025, a institué le FIC dont l’objectif est de renforcer les investissements communaux tout en consolidant les acquis du FADeC. Une analyse comparative entre le FADeC et le FIC a été partagée avec les participants avant qu’il ne soit précisé, à propos des innovations, que le FIC ambitionne de renforcer l’autonomie financière des communes tout en les inscrivant dans une logique de performance et de transparence.

Toutefois, le communicateur a fait remarquer que malgré son potentiel, le FIC devra relever plusieurs défis. Il s’agit entre autres : le renforcement de l’autonomie des communes, l’amélioration de la mobilisation des ressources fiscales locales, l’exigence communautaire en matière des transferts provenant de l’Etat (minimum 20% des recettes fiscales de l’Etat) et le renforcement du dialogue État-collectivités pour des transferts financiers équitables, prévisibles et transparents.

La communication a connu son épilogue par ce message de fond passé par le Communicateur : le FIC ne remplace pas le FADeC, il en prolonge la vision.

L’engouement des participants, aussi bien en présentiel qu’en ligne, s’est manifesté à travers la richesse de leurs interventions et la qualité des échanges.

Cette quinzième édition du vendredi des réformes a pris fin sur les mots de clôture du Chef de la Cellule de conseil stratégique, Monsieur Firmin Dossou LAGOYE qui a remercié tous les participants pour leur présence et leur contribution.