La salle de conférence de la Direction générale des Impôts a été le vendredi 27 octobre 2023, le théâtre d’un évènement destiné à marquer l’histoire des finances publiques au Bénin.
En effet, face à un auditoire de plus de 250 personnes composées de chercheurs, de praticiens aguerris des finances publiques, d’étudiants et de curieux, le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Monsieur Oumara KARIMOU ASSOUMA a présenté ses mots de bienvenue à la cérémonie. Dans son allocution, il a précisé que cet évènement qui se veut annuel, vise à renforcer l’interaction entre la recherche et la pratique des finances publiques en se constituant en une plateforme exceptionnelle pour le partage des connaissances, des expériences et des meilleures pratiques en matière de gestion des finances publiques. Tout en rendant un vibrant hommage au Professeur Nicaise MEDE, Directeur du Centre d’Etudes et de Recherche en Administration et Finances (CERAF) qui a bien voulu assurer la modération des échanges du jour, le premier responsable du Trésor public béninois a suscité un tonnerre d’applaudissements lorsqu’il a annoncé que la collaboration entre le Trésor public et le monde de la recherche allait s’enrichir dès l’année prochaine d’un prix spécial dénommé « Prix Trésor public du Bénin pour la recherche en Finances publiques ».
A sa suite, le Représentant du Ministre de l’Economie et des Finances, Ministre d’Etat, le Directeur central de la Supervision des Régies, Monsieur Peter RUKERA, a d’abord salué cette initiative du Trésor public en mettant en exergue la compatibilité avec les grands axes de l’action gouvernementale avant de lancer officiellement les échanges.
En ouvrant les débats proprement dits, le Professeur a esquissé une genèse de la thématique et ses enjeux avant de présenter les panélistes à qui il a laissé la parole. C’est ainsi que Monsieur Fiacre AVAHOUNDJE, Chercheur au CERAF, est revenu sur l’acception générale de la notion de responsabilité des ordonnateurs et des comptables publics dans le droit positif communautaire et béninois, non sans avoir insisté sur la responsabilité pour faute, au cœur de la responsabilité pécuniaire et personnelle qui caractérise la responsabilité des comptables publics. Ce fut le tour de Monsieur Richard AZANDOSSESSI, Fondé de Pouvoir du Trésorier général de l’Etat, de présenter aux participants sa réflexion sur la responsabilité managériale d’un nouvel acteur central qu’est le responsable de programme. Il est enfin revenu au Docteur Pierrot SEGO de conclure cette première partie des échanges avec une analyse des liens entre les régimes de responsabilité des ordonnateurs et des comptables publics et l’objectif de performance désormais assigné à la gestion et les pistes d’une éventuelle réforme du régime de responsabilité et sa finalité.
La qualité et la pertinence de ces présentations ont été mises en relief par le grand nombre de questions, de commentaires et de contributions qui sont venus du public.
Les deux heures consacrées aux échanges se sont révélées très brèves et n’ont pas suffi à étancher toute la soif de débat née de la thématique qui s’est cristallisée autour de la nécessité ou non de réformer les régimes de responsabilités des ordonnateurs et des comptables publics ainsi que la rénovation de l’ordonnance portant statut des comptables publics du 15 février 1969.
En tout état de cause, cette première édition du Café des Finances publiques a certainement lancé le débat sur la question.
Rendez-vous à la prochaine édition.